"Sa masse se comprime jusqu'à ce qu'elle finisse par atteindre un volume nul et une densité infinie! Les astronomes appellent cet inimaginable objet une singularité. Et rien ne peut s'échapper d'une singularité, pas même les photons de lumière, d'où le qualificatif de noir ajouté à ce trou." Voir aussi : Indrotuction à la physique des trous noirs et comment les détecter.
En 1910, au salon des Indépendants figurait une toile fort remarquée et intitulée Coucher de soleil sur l'Adriatique Le catalogue en donnait pour auteur JR. Boronali, peintre né à Gênes. En raison du caractère abstrait de cette peinture, les critiques s'émurent et l'affaire fit grand bruit jusqu'au jour où le journal Le Matin reçut la visite de Roland Dorgelès qui révéla, constat d'huissier à l'appui, que l'auteur n'était autre que l'âne du patron du "Lapin agile", célèbre cabaret de la Butte. Dorgelès et ses amis avaient en effet attaché un pinceau à la queue de l'animal qui devint ainsi la vedette du Salon. La toile se vendit fort cher… http://www.asinerie.net/index.html La performance qui troue la couche d'ozone Il y a en 2002 Frénésie d'art et d'achats à la Foire de Bâle (extrait) Les gaz d'échappement commencent à se répandre dans le hall gigantesque. La moto, une Kawasaki de grosse cylindrée, et son pilote vêtu de cuir montent sur un grand panneau tout blanc posé au sol. Le pilote met la gomme, au sens propre : en bloquant son frein avant tout en accélérant, il dépose sur le tableau blanc la trace noire de son pneu arrière. Le tout sous l'œil vigilant de l'artiste, le Bâlois Lori Hersberger, qui trouve l'empreinte un peu pâlotte et demande à son assistant casqué de bien vouloir recommencer. La pratique est connue de tous les motards : elle se nomme le "burn out". C'est aussi le titre de l'œuvre présentée à la Foire de Bâle par la galerie Thaddaeus Ropac. Elle peut être vendue en morceaux, en panneaux de 250 - 200 cm, pour 15 000 francs suisses chacun. Il est aussi possible d'acheter l'ensemble, pour un prix non communiqué. Dans ce cas, la moto est offerte en prime… Harry Bellet LE MONDE | 15.06.02 | 13h43 Il y aura sans doute très prochainement : Les aquarelles à l’urine reconstituée de diplodocus, Les empreintes de bouses de vaches sacrées nourries au chanvre et élevées dans des étables au son des Pink Floyd, Les inclusions de vomis de Rmistes invités chez Bocuse après deux semaines de jeûne, Les traces de sueur dans la farine d’un boulanger cocu qui fait le pain d’un village de montagne… Une partie du mur des lamentations reconstitué avec les pierres de l’Intifada avec gravures aux ongles du désespoir et incrustations d’étoiles d’étendards sanglants… Liste non exhaustive à compléter au gré de l’imagination d’artistes en mal de délires. | Extrait de critique de théatre dans le Monde le 03.08.2002 Le Monde encore!!!! Le Nouvel Obs
Sans oublier : Maître de l’art "post non-objectif", il réalise ce paradoxe de faire une "mauvaise peinture" d'une rare virtuosité. Le fil rouge (rot = rouge en allemand) qui traverse ce processus accumulatif, est cette dose prophylactique d'ironie à l'égard de soi-même, que maintient l'artiste dans la multiplicité de ses autoportraits ; ainsi cette Tour moi-même (1979), une armée de figurines fondues non dans le bronze, mais dans le chocolat. L'oeuvre de Roth suggère à la fois le rougeoiement du feu qui s'anime et les forces de rumination, les renvois acides, la décomposition, la merde, la pourriture (to rot : pourrir en anglais) qui nourrissent toute réflexion un tant soi peu honnête sur l'authenticité de l'art. A vos palettes ou à vos plumes pour battre le record de la mauvaise peinture ou de la critique la plus "Trou noir". |